En ce début du mois d’avril, le Kitakaze Kyudojo d’Anvers avait invité à un stage pour pratiquants débutants de Kyudo, de niveau 0 et 1er Dan. Une vingtaine de participants se retrouvèrent en début de journée dans le gymnase de l’école de Merode, une petite salle de sport avec une architecture et une ambiance très impressionnantes. Les tireurs étaient venus des quatre coins de la Belgique et du Luxembourg, d’Anvers, Bruxelles, Liège, Wavre et Mersch. 7 participants luxembourgeois s’étaient inscrits pour ce stage. Il fut encadré par Marc Willems et Geert Van Deun du Kitakaze Kyudojo d’Anvers ainsi que par Anja Bauer et Ralph Schroeder, du Mitsugawa Kyudojo de Mersch.
Durant toute la journée, l’accent fut mis sur les bases de l’apprentissage de l’arc japonais. Dans le Kyudo, l’acte de tirer une flèche ne peut être conçu sans l’ensemble des mouvements qui précèdent et qui suivent le lâcher de la flèche en soi. Le tir peut être imaginé comme la construction d’une maison, dont le toit ne saurait être solide si les murs ne le sont pas. Et les murs ne peuvent être stables sans des fondements équilibrés et solides. C’est pourquoi les pratiquants de Kyudo, de quelque niveau qu’ils soient, quel que soit le nombre d’années d’expérience qu’ils ont, reviennent sans cesse aux bases du tir.
Les 8 étapes du tir, qu’on appelle le Hassetsu, la construction de la croix verticale et horizontale, appelée Sanju Jumonji ou encore les mouvements et postures de base permettant d’exécuter un Sharei, furent ainsi au menu durant toute la journée. Les encadrants insistèrent sur le fait que Le Kyudo, en tant qu’art martial, est avant tout une pratique du corps. C’est par l’attention portée au corps que l’on peut appréhender et améliorer son propre tir, plus que par un travail intellectuel.
Les participants travaillèrent de manière concentrée, ce qui encouragea en retour les encadrants à vouloir transmettre un maximum de ce qu’eux ont reçu de feu Vlasselaer Jean-Pierre Sensei. Lors de la clôture du stage, Ralph Schroeder remercia les membres du Kitakaze Kyudojo d’Anvers pour leur accueil et leur hospitalité. Il se réjouissait de voir autant de débutants des dojos belges et luxembourgeois, une génération qui est en train de grandir ensemble dans le Kyudo et qui tissera des liens d’amitié par le Kyudo comme l’ont fait les étudiants plus anciens avant eux.
En fin de journée, tous repartirent avec des pistes pour améliorer leur tir, à travailler durant les semaines et les mois à venir, et la certitude de se retrouver en d’autres endroits et d’autres moments pour reprendre ensemble l’étude la voie du Yumi.
crédit photos : Geert et Nel Van Deun