En stage à Strasbourg

Le week-end des 12 et 13 avril, sept kyudojins luxembourgeois ont participé à un stage organisé par le Kyudo Club de Strasbourg. Ce stage, encadré par Claude Luzet senseiKyoshi 6e Dan, a réuni environ 35 archers de la Grande Région et des alentours. Il a commencé par un Mochi Mato Sharei, un tir de cérémonie exécuté par trois archers expérimentés. Sensei a expliqué l’importance de la préparation en amont et de l’harmonie entre les trois archers pour ce type de sharei.

Nous avons ensuite abordé le thème principal du stage : le Hanare. Sensei a attiré notre attention sur le fait que le Hanare, le lâcher qui survient après l’extension maximale en Kai, se construit dès le début du tir, dans une accumulation fluide de forces qui se libèrent au moment du lâcher. En particulier, il a insisté sur Enso, la forme ronde que l’on construit avec les bras lors de la mise en garde avec l’arc (Yugamae). Deux forces y contribuent : une force d’enroulement, le Hineri, et une force de tension, le Hari. Les épaules fonctionnent alors comme un ressort, qui doit rester en place et accueillir ces forces jusqu’au Hanare, qui les libère dans la flèche. Nous avons ensuite effectué des tirs avec des retours du sensei pour mettre en pratique ces conseils.

Le deuxième jour du stage a débuté par une étude du Tenouchi. Sensei nous a rappelé quelques fondamentaux et constantes à mettre en place pour le Tenouchi. En particulier, il a insisté sur la construction d’un angle droit entre la main et l’arc, avec un bon alignement de la main, et sur l’importance de conserver cette forme tout au long du tir. Il nous a également montré des vidéos de maîtres archers pour illustrer que chacun doit trouver son propre Tenouchi. On ne tient pas l’arc : on l’accueille et on l’accompagne dans son ouverture. Le travail n’est pas dirigé vers soi, mais vers l’extérieur.

Nous avons terminé le stage par un retour au Hanare. Sensei a rappelé que le travail commence avec le corps, en établissant la ligne verticale et les croix, et en les maintenant à chaque étape. En Kai, toutes les énergies doivent se déplacer dans la ligne du tir. Il nous a encouragés à utiliser un Goumuyumi ou une bande élastique pour travailler les sensations corporelles avant de passer aux tirs.

Le stage s’est clôturé par des tirs en sharei de tous les participants et une reprise du Mochi Mato Sharei du début. Pour les sharei normaux, au-delà des efforts individuels que chacun doit faire pour s’améliorer, Sensei a suggéré un rythme plus soutenu dans les mouvements préparant le tir : l’entrée, le positionnement, le contrôle de la cible avec le regard (Monomi), etc. On alimente ainsi la vivacité du groupe et l’avènement du tir, qui, lui, doit se faire à son propre rythme.

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