Stage à Liège

Pour la deuxième fois en moins de trois mois, une délégation de 9 kyudojin luxembourgeois s’est déplacée au confluent de l’Ourthe et de la Meuse. Le Mitsugawa Kyudojo de Mersch et le Taitokan Kyudojo de Liège avaient conjointement organisé un stage liégeo-luxembourgeois ce dimanche 20 février. Le stage s’adressait aux pratiquants de niveau Mudan à Sandan des fédérations belge et luxembourgeoise de Kyudo et était encadré par les responsables des dojos de Mersch et de Liège.

Réunissant plus de 35 participants, ce stage était le premier de cette taille depuis la début de la pandémie, le dernier ayant eu lieu en février 2020, à Liège justement. Dans leur introduction, les encadrants expliquèrent que c’était également le premier stage d’envergure depuis le décès de notre sensei, Jean-Pierre Vlasselaer, ce qui plaçait tous les participants et encadrants dans une situation particulière. Même absent, l’esprit et les enseignements du sensei continuent de nous animer dans notre pratique. Lors de la cérémonie d’ouverture, il fut demandé aux participants d’être entièrement concentrés sur leur pratique durant la journée, tout en portant une attention bienveillante aux autres participants. Cette double attitude, contradictoire seulement en apparence, et qu’on retrouve de manière très claire dans la pratique du Sharei, le tir de cérémonie en groupe, est un aspect important de la vie dans le dojo, même en-dehors du tir proprement-dit.

L’ouverture du stage fut suivie d’une séance appelée Hitote Gyosha, durant laquelle chaque archer tire 2 flèches, de manière à permettre aux encadrants de situer le niveau de tir du groupe de participants. Une bonne partie de la matinée fut ensuite consacrée aux mouvements et postures de base, regroupées dans le concept de Kihontai, la forme fondamentale. Ces mouvements (au nombre de 8) et postures (au nombre de 4) constituent la base même du Kyudo. Sans une maîtrise de la forme fondamentale, un tir correct n’est pas possible. C’est pourquoi, à tous les niveaux, les archers reviennent toujours à ces mouvements et postures de base afin de les intérioriser le plus possible.

Avant le repas, les participants purent appliquer la forme fondamentale – Kihontai – dans un nouvel exercice de Sharei effectué en groupes de 5 archers. Durant l’après-midi les Kyudojin furent divisés en trois groupes, pris en charge séparément par les encadrants du stage. Ce fut le moment de travailler des aspects plus techniques du tir en groupes plus restreints, devant la Makiwara ou devant la Mato, avant de terminer ce stage par un nouvel exercice de Sharei, qui permit à tous les participants de résumer les apprentissages de la journée.

Ce 20 février fut l’occasion de renouer et renforcer les liens entre les fédérations belge et luxembourgeoise de Kyudo, et plus particulièrement entre les dojos de Mersch et de Liège. D’une certaine manière, l’aventure du Kyudo au Luxembourg est impensable sans le Taitokan Kyudojo de Liège, où un étudiant luxembourgeois décidait de franchir le seuil du dojo il y a plus de 25 ans.

crédit photo : Nathalie, Marc, Manoëlle, Ralph