Stage d’approfondissement à Wavre

Ce 6 mars 2022, les pratiquants avancés, c’est-à-dire de niveau 4e et 5e Dan, des fédérations belge et luxembourgeoise de Kyudo s’étaient donnés rendez-vous pour une journée de travail intensive organisée par le Seiryukan Kyudojo de Wavre. La fédération luxembourgeoise de Kyudo y participa avec 3 pratiquants. Le dernier stage dans ce format datait du 1er mars 2020, à une période qui peut maintenant sembler faire partie d’un autre monde, celui d’avant la pandémie de Covid. C’était également, en 2020, un stage encadré par feu Jean-Pierre Vlasselaer, notre sensei. La journée du 6 mars 2022 fut encadrée par deux pratiquants de niveau 5e Dan, Alain Dubois, du Taitokan Kyudojo de Liège, et Michel Pilz, du Mitsugawa Kyudojo de Mersch.

Avant de commencer le stage proprement-dit, les participants observèrent une minute de silence en mémoire de Jean-Pierre Vlasselaer. Tous les pratiquants présents ont été les élèves de Vlasselaer Sensei durant parfois plusieurs décennies et ont tous la volonté de continuer le chemin qu’il a tracé devant nous.

Dans ses mots introductifs au stage, Alain Dubois expliqua l’importance, dans le Kyudo, de l’attention que nous portons aux autres, à ceux qui tirent avec nous. C’est à travers cette attention que nous pouvons créer un esprit de coopération qui permettra à tous de s’améliorer, de s’élever, non pas les uns contre les autres, mais les uns avec les autres, les uns à travers et avec le soutien des autres. Dans le Kyudo, le moment par excellence durant lequel la réussite ne peut être que collective et à travers la coopération, est le Sharei, le tir de cérémonie en groupe. A la différence du tir d’entraînement individuel, la beauté s’exprime par les mouvements cordonnés d’un groupe d’archers, ceux-ci avançant non pas en tant que tireurs individuels, mais en tant que collectif. C’est pourquoi la majeure partie de la journée fut consacrée à l’étude pratique du Sharei, en Shinsa no Maai, complétée par des sessions de tir d’entraînement plus libre. Afin de créer le lien entre les archers qui permet à ceux-ci d’avancer de manière harmonieuse, il fut demandé aux participants de bien prendre en compte Ikiai, la respiration. La respiration correcte permet en effet de structurer les mouvements de chacun et de permettre ainsi un ensemble de mouvements cohérents et harmonieux.

Si ce stage était le premier dans ce format depuis un long moment, ce ne sera pas le dernier. Les différents dojos des fédérations belge et luxembourgeoise ont confirmé leur intention de se revoir régulièrement entre étudiants avancés afin de renforcer la coopération à travers une pratique commune.

crédit photo : Christian, Ralph