Il y a quelques années, au milieu de la pandémie, des kyudokas belges avaient loué un terrain de tennis désaffecté pour y installer un endroit de tir temporaire en plein air. Trois ans plus tard, le Matsu No Shugetsukan Kyudojo à Strombeek est devenu un lieu enchanté, une oasis verte dans la banlieue bruxelloise. On y entend le trafic des routes toutes proches, mais les bruits de la ville ne viennent jamais rompre la magie bucolique de l’endroit.
Pour la quatrième fois, la fédération belge de Kyudo a profité de l’été pour y organiser un Taikai, un tournoi réunissant les dojos des fédération belge et luxembourgeoise de Kyudo. Nous avons eu le plaisir d’y participer avec une délégation de quatre archers.
Le tournoi en Kyudo présente quelques particularités par rapport à notre pratique habituelle. D’un côté, le fait de toucher la cible est d’une plus grande importance car cela intervient dans la désignation du vainqueur du tournoi. Cela ne veut pas dire que le Hassetsu et le Taihai sont à négliger, au contraire. Toucher la cible est toujours le résultat de mouvements et de gestes exécutés de la manière la plus juste possible.
D’un autre côté, la cadence de tir en situation de Taikai est plus élevée que la cadence de tir en situation de Sharei. L’archer doit donc d’autant plus maîtriser ses mouvements qu’il n’a pas le temps d’y réfléchir.
Ce 18 août, la fédération belge avait organisé un tournoi collectif réunissant des équipes des différents clubs, et un tournoi individuel réunissant les archers sans distinction de club. Notre délégation a pu se positionner en 3e position dans le tournoi collectif et un membre de notre délégation a réussi à remporter le tournoi individuel.
Le Kyudo est un art martial totalement amateur, il repose sur les personnes qui s’y investissent, pour eux-mêmes et pour l’ensemble des pratiquants. Nous en sommes d’autant plus reconnaissants aux organisateurs de ce Taikai et aux nombreuses personnes qui y ont contribué en prenant des rôles actifs, de juges notamment, durant la journée.