Michel est un artiste. Il l’a toujours été. Mais également un grand adepte de Kyudo qui laissera un souvenir impérissable pour toujours dans nos coeurs.
J’ai rencontré chez Michel, à part son amour profond pour Tilly, trois passions:
la musique, sa première passion, le Kyudo, sa recherche de l’équilibre des contraires, l’espresso, sa quête absolue d’un bon café noir et fort.
Peut-être pourrais-je encore évoquer la mousse au chocolat, les petits riens du pâtissier branché, les chats, la photographie et sans oublier son sens de l’humour. L’essentiel pour Michel était de se donner à fond. Il recherchait l’énergie, la force et la sincérité aussi bien dans sa musique, que dans le Kyudo et dans la vie de tous les jours. Le Raiki – Shagi nous révèle que « le tir ne peut jamais s’effectuer sans courtoisie, ni justesse ». Michel avait la facilité de combiner ces deux qualités au contact avec ses pairs. Il était connu comme « un grand Monsieur qui a toujours su transmettre son expérience aux autres avec discrétion et bienveillance » comme Luc Albert, responsable du dojo de Wavre, l’a tellement bien exprimé.
Michel était réputé en musique pour interpréter chaque prise d’une façon différente. Il allait vers sa musique comme sa flèche partait avec verve vers la mato. Dans les deux cas, il touchait sans le moindre doute son public et la cible. Dans ces deux domaines, il puisait son talent de virtuosité de ses mains et du contrôle de sa respiration. Cependant, Michel ne voulait jamais rien entendre de son talent. Il affirmait toujours que seulement le travail constant menait au but. J’admire la maîtrise de son instrument et de son arc, mais surtout la noblesse de sa vision du monde.
Encocher une flèche ou être sur scène avec ta clarinette basse signifiait pour toi, Michel, de rejouer le drame permanent de la vie et de la mort. Ta dernière flèche ayant atteint la mato, le dojo de Luxembourg te souhaite sincèrement de trouver tranquillité à ton âme et l’unification avec l’absolu.
8.11.2023