Entretien

Entretien avec deux participants luxembourgeois aux stages de la Fédération européenne de Kyudo à Bourges en France, entre le 29 juin et le 4 juillet 2021, Libor Drabek, 3e Dan, et Adrien Promme, 2e Dan.

Libor, est-ce que tu as hésité à participer à cet événement, vu la situation sanitaire ?

1)  Pas du tout ! Dès que le stage s’est confirmé, je n’avais aucun doute d’y participer parce que je suis convaincu qu’un événement de ce type contribue positivement à la bonne santé mentale et physique des participants et les rend même plus fort face à tout souci sanitaire. Il y avait des participantes qui ont roulé au moins 2000 km en voiture pour pouvoir y participer ou des participants très âgés qui n’hésitaient pas à rouler 600 km  tout seul en voiture. 

Est-ce que le stage a répondu à tes attentes ?

2) Plus que cela, le stage a largement dépassé mes attentes. J’avais l’occasion unique de travailler avec les enseignants européens les plus expérimentés qui m’ ont fourni plein d‘indications utiles par rapport à ma technique du tir et aussi mon caractère,  mes habitudes, mes à priori etc., qui font l’obstacle au tir sincère, beau et naturel. En outre, ce stage m’a connecté avec les participants qui suivent le même but – apprendre la voie du Yumi. On a partagé nos expériences et essayé de travailler ensemble d’une manière agréable et efficace, par exemple quand on a été invité à réaliser ensemble des sharei. 

Quel était pour toi personnellement le moment fort du stage ?

3) J´ai vécu un moment fort quand j’ai commencé à douter de ma capacité à tirer, en me comparant avec les autres participants qui ont atteint de meilleurs resultats ou ont mieux tiré. Ce doute m’a donné la possibilité d’aller plus profondément en moi-même et de me concentrer plus sur ce que je fais et comment je pense. J’ai aussi ressenti très fortement quand je me suis retrouvé dans la compréhension ou plutôt en communion avec les autres, qu’ils soient participants ou enseignants.. 

Quels enseignements du stage vas-tu mettre en œuvre dans ta pratique quotidienne ?

J’aimerais suivre les indications données par rapport à ma technique le plus souvent possible pour ne pas les oublier dans le temps. Au niveau mental, je veux continuer à ne pas donner suite à mes inquiétudes, doutes ou peur qui entourent les décisions sur ce que je voudrais réaliser, pas seulement par rapport au Kyudo mais dans ma vie en général. 

Adrien, à quand remonte ta dernière participation à un stage européen ? 

Ma dernière participation à un stage européen était celui d’Amsterdam en 2016. Après plus de deux ans d’absences au Kyudo due à une blessure à mon épaule droite et à la crise sanitaire c’était un voyage dans l‘incertitude.

Qu’est-ce que tu retires du stage ? Qu’est-ce qui t’a marqué le plus dans ce stage ?

Le stage a été hautement bénéfique pour moi, tant du côté de l’entraînement que du côté social. J‘ai pu me refamiliariser avec beaucoup de choses qu‘on avait déjà essayé de me faire comprendre pendant des années. L’enseignement du stage était de très haut niveau, mon devoir est de l’appliquer dans les prochains mois. Il y a eu des moments difficiles où je n‘ai pas pu mettre en œuvre ce que j‘avais appris. Mais je me suis senti soutenu par les membres de tout âge de la famille du Kyudo. Ma gratitude envers eux est énorme.

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